La méthode Esprit Clair

Le support théorique et scientifique de la méthode repose sur l’intégration des données en science cognitive, en psychologie, en science contemplative et aussi sur les neurosciences de l’attention. Des articles et conférences vous sont proposés dans la rubrique « Articles« . Elle intègre des éléments des thérapies cognitives et comportementales, notamment de la troisième vague, des éléments de la pleine conscience telle qu’enseignée dans le protocole MBCT, des éléments de neurosciences, des éléments de science contemplative, et des éléments de thérapies psychocorporelles.

Voici la méthode en 5 étapes essentielles pour passer de la confusion mentale, source de maux comme l’anxiété, le stress, la dépression les addictions, à la clarté et la détente profonde paisible et durable que permet la méditation .

Ce n’est pas une méthode miracle, cela peut être long et progressif, ne pas convenir à tout le monde (notamment si il y a des troubles psychiatriques sévères, des angoisses trop importantes, une instabilité ou une réticence aux approches corporelles ). Les intervenants qui ont chacun de l’expérience pour guider d’autres dans la méditation sont là pour vous accompagner lors des difficultés ou obstacles qui apparaissent.

La méthode « Esprit Clair » est un chemin par étapes

1. Prendre conscience du pilotage automatique des pensées, émotions et sensations

La distanciation par rapport à son expérience prend du temps car nous sommes souvent ``fusionnés`` avec l'expérience et pas conscients de nos schémas automatiques. Les apports des thérapies cognitives et comportementales peuvent alors être utiles et la méditation de pleine conscience est un excellent allié. Stabiliser le mental est un préalable indispensable et les techniques de méditation centrées sur le souffle y contribuent grandement. C'est la phase d'initiation et découverte de la méditation. On commence à découvrir la confusion de l'esprit.

2. Exploration des expériences émotionnelles

Elle va permettre de pouvoir mettre à distance les pensées irrationnelles et de commencer à entrer en contact avec elles. Cela demande une équanimité vis-à-vis de tout type d'expérience même douloureuse. Pour certaines personnes, cette phase d'exploration peut demander un long apprentissage, surtout si elles ont vécu des traumas dans l'enfance. Dans ce cas, des pratiques corporelles douces et des pratiques de pleine conscience centrées sur le corps peuvent aider à accueillir les douleurs physiques ou les émotions, ainsi que des exposés théoriques pour mieux accepter de ressentir ses émotions (souvent les personnes se sentent coupables ou se dévalorisent lorsqu'elles sont vulnérables).

3. Se libérer des identifications et de l’ego

Une fois que la familiarisation avec les sensations - même désagréables - est possible et que l'esprit est stable, la personne peut commencer à se confronter à des situations de la vie qu'elle évitait (par exemple, sortir de chez elle, ou dialoguer même en cas de conflit). Chaque situation de la vie devient une mise en pratique de l'acceptation et l'exploration. Les schémas et les conditionnements hérités de l'histoire personnelle commencent à apparaître plus clairement. Le travail plus psychologique peut débuter (analyse de ses tendances mentales : égocentrisme, narcissisme, avidité, jalousie...). A ce moment-là, les outils cognitifs, le travail sur les schémas mais aussi des pratiques méditatives issues des traditions contemplatives peuvent aider à prendre conscience de l'égo. Le travail corporel sera plus profond et axé sur la déconstruction des représentations du corps. Ceci est une partie importante et dense de la méthode.

4. Explorer la nature des phénomènes

La personne se libérant peu à peu de l'emprise des émotions par une pratique intensive et quotidienne de méditation, va pouvoir commencer à explorer la nature des phénomènes en général : qu'est-ce que voir, entendre ? Qui pense, d'où viennent les pensées ? A ce stade, le sujet devient son propre sujet de recherche, il y a un retournement de la conscience qui s'observe elle- même. Les traditions contemplatives ont produit de nombreux outils pour aider le méditant dans cette exploration ``scientifique`` de l'esprit.

5. S’engager dans le monde

Enfin libéré des préoccupations égotiques, des peurs et entrant dans une paix sans objets extérieurs, le méditant commence à ressentir des qualités de présence, d'acceptation, d'ouverture et de flexibilité qui vont lui rendre le monde alentour bien moins hostile. L'envie de partager, de s'engager, d'aider, de donner est naturellement associée à la pratique méditative. Les études scientifiques ont montré que l'altruisme et la compassion se développaient proportionnellement à la pratique méditative. Passant du ``je`` au ``nous``, le méditant a besoin d'échanger, de participer, de s'impliquer dans sa vie personnelle ou professionnelle. Créer un réseau peut soutenir ces changements, donner une place à l'individu dans des projets collectifs lui permet de déployer pleinement ses qualités. Un environnement favorable bienveillant et soutenant permettra d'encourager sa créativité nouvelle issue de son mieux-être. Les réseaux de méditants sont souvent un tremplin pour ceux qui ont été parfois isolés pendant des années, en proie à leur anxiété, stress ou manque d'estime d'eux-mêmes.